Dans l’article précédent, nous avions parlé des trois réglages essentiels d’une bonne prise de vue. La sensibilité ISO, l’ouverture du diaphragme et la vitesse d’obturation.
Aujourd’hui, nous allons mettre en pratique ces réglages de base. N’hésitez pas à vous munir de votre appareil photo pour pouvoir tester en même temps les différents exemples qui suivront et partagez-nous vos résultats !
La première mise en pratique est en rapport avec l’ouverture du diaphragme.
Si vous vous rappelez bien, plus la focale aura un chiffre bas, plus l’ouverture du diaphragme sera grande et plus vous allez pouvoir jouer sur la profondeur de champ. Cette profondeur de champ permet ce qu’on appelle « un arrière-plan flou », ou net en fonction de l’ouverture dudit diaphragme.
Je m’explique.
Prenons un objectif avec une focale qui s’ouvre de 1.8 à 22 par exemple, et que vous souhaitez faire une photo portrait d’une personne.
La première option est de faire en sorte que la personne soit le sujet mis en avant, que son visage soit entièrement net et que le fond de l’image soit flou afin d’avoir un réel focus sur cette personne.
Pour arriver à cela, il faut que l’ouverture de votre diaphragme soit sur le chiffre minimum (et donc l’ouverture la plus grande), ce qui résulte ici d’être en f 1/1.8.
Si au contraire vous souhaitez que votre image entière soit nette, vous devez ouvrir votre diaphragme à f 1/22.
Ci-dessous un exemple visuel. Pour la première photo, j’ai souhaité que la figurine Pop soit nette et l’arrière-plan flou. Je suis donc en f/1.8. Pour la deuxième photo, j’ai voulu qu’elle soit entièrement nette, je me trouve alors en f/22.
À vous ! Testez différentes choses afin de rendre votre arrière-plan plus ou moins flou.
La seconde mise en pratique concerne la vitesse d’obturation.
Pour rappel, plus le temps de pose sera rapide, plus les mouvements de la photo seront figés.
Prenons l’exemple d’une course de voitures. Vous êtes photographe à l’évènement et vous souhaitez dans un premier temps prendre en photo les voitures qui passent devant vous mais vous voulez que celles-ci soient bien nettes, vous devrez alors utiliser une vitesse très rapide, par exemple 1/2000. Dans un deuxième temps, si vous souhaitez que lorsque la voiture passe devant vous elle ait un « flou de bougé » qui donne alors à la photo une sensation de vitesse (arrière-plan net, voiture en mouvement), vous devrez utiliser une vitesse plus lente, par exemple 2 secondes.
Un autre exemple très connu, c’est la trainée des phares des voitures dans la nuit. On utilise un long temps de pose pour réaliser cela. Pour ce cas de figure-ci, le temps de pose est très long, on est aux alentours de 20 secondes.
Petit tip, lorsque votre temps de pose est long, il vaut mieux utiliser un trépied afin d’être sûr que votre photo soit la plus stable possible, surtout quand l’appareil doit s’enclencher durant plusieurs secondes.
Ci-dessous, mon exemple. Dans la première photo, je voulais que la balle donne l’impression de ne pas être fixe sur la photo. J’ai donc utilisé une vitesse de 1/60ème de seconde. Tandis que sur la seconde, je voulais que la balle lancée soit figée sur la photo, qu’on la voit bien nette, comme si elle avait été « posée » sur l’image. J’ai utilisé une vitesse de 1/8000ème de seconde.
Un autre exemple utilisant la vitesse est le flou « de filé ». Plus difficile à réaliser, c’est l’inverse du flou « de bougé ».
Pour rappel, un flou de bougé aura le sujet en mouvement et l’arrière-plan net.
Tandis qu’un flou de filé aura l’arrière-plan flou (un flou différent de la profondeur de champ, ici on aura plus un arrière-plan filé comme son nom l’indique) et le sujet net. Pour réaliser cela, il faut avoir une vitesse lente et tout en prenant la photo, vous allez devoir suivre le sujet qui se trouvera en mouvement (comme si vous preniez une vidéo) et qui sera alors relativement net.
De nombreuses possibilités s’ouvrent à vous, testez-les ! Quelqu’un qui saute, un joueur de tennis qui renvoie la balle, un jet d’eau, bref, tout ce que vous voulez et qui bouge !
Pour jouer avec ces différentes façons de prendre une photo, vous avez aussi plusieurs modes de fonctionnement. Le plus souvent, on utilisera le mode manuel afin de pouvoir régler soi-même tous les différents réglages de son appareil photo. Et comme je vous en parlais dans le premier article sur la photographie, on évitera de se mettre sur le mode automatique (ou mode scène).
D’autres modes existent néanmoins, appelés « semi-automatiques », qui peuvent aider dans un premier temps afin de pouvoir vous familiariser avec l’appareil photo, mais je conseille tout de même de rentrer plus rapidement dans l’utilisation du mode manuel !
Le mode « A » ou « Av » (tout dépend de la marque de votre appareil) :
Ce mode donne la priorité à l’ouverture (Aperture value en anglais d’où le A(v)). Ici, vous allez choisir l’ouverture que vous souhaitez et l’appareil photo adaptera la vitesse en conséquence. C’est un mode assez utilisé, notamment pendant des prises de vue lors d’évènements par exemple. En effet, cela permet de s’occuper principalement de la profondeur de champ, si on souhaite détacher son sujet sur un fond plus ou moins flou.
Le mode Tv ou S :
Ce mode donne la priorité à la vitesse (Time value ou Speed en anglais). Ici, vous allez choisir la vitesse que vous voulez et l’appareil photo adaptera pour sa part l’ouverture. C’est un mode utilisé surtout dans des environnements à basse luminosité.
Peu importe le semi-automatique que vous utilisez, vous avez toujours la main sur les ISO que vous pouvez vous-même choisir en fonction de l’environnement.
Et voilà.
N’hésitez pas à nous envoyer vos différents essais via nos réseaux sociaux, je me ferai un plaisir d’échanger avec vous. Et qui sait, ceux qui nous tapent dans l’oeil pourraient être partagés dans nos stories 😏
Vous pouvez aussi poser vos questions dans la section dédiée aux commentaires ci-dessous !
À très vite, Romane d’Underside. 🐬
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